Rome, Vivable ou Aimable ?
Liveable v Lovable... cet article du Financial Times d'il y a tout juste un mois, que je découvre à retardement sur ma table basse de salon aiguise ma curiosité. "Les villes les plus vivables sont belles, propres et efficaces. Alors pourquoi personne ne veut y vivre". Sur ces paroles du journaliste Edwin Heathcote, je me demande - un bref instant - où Rome se situe et pourquoi. Rome, vivable ou Aimable ?
Raccourci linguistique de l'anglais au français, avec Vivable ou Aimable, la question qui se pose est : qu'est-ce-qui différencie une ville qui a tous les attraits et toutes les qualités d'une ville à vivre, d'une ville que l'on aime tout simplement...
Je me rappelle toujours ces paroles d'une amie, que je répète souvent : "Paris est belle, Rome est charmante."
Rome, comme Paris, ne font pas la une des classements des villes où il fait bon vivre - plutôt des villes à l'immobilier à prix élevés - et pourtant. Paris est la plus belle ville du monde et Rome vous prend au coeur et ne vous lâche plus. Pourquoi ?
Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi des villes comme Vancouver, Vienne, Zürich, Genève, Copenhague ou Münich font la tête de ces classements où il fait bon vivre ? Non, vraiment ? Et bien simplement, parce que ces villes sont mesurées et mesurables !
Combien de parcs par habitants, de réseaux de transports publics, de services publics, d'hôtels de standing, de qualité de l'air,... On compte, on classe, on analyse. Et voilà le classement qu'il est beau !
Qui a envie de vivre à Vancouver ? Ok, j'ai eu cette tentation de jeunesse au retour d'un voyage au Canada. Vous êtes proche des grands parcs, mais comparée à Rome, tout de même.
Oui, pour certains Rome est sale, Rome est propre, Rome est sûre, Rome est remplie de pickpockets, Rome se vide en août de ses habitants et se remplie de touristes, Rome est jeune et active, Rome est archéologie et du passé, Rome qui rit, Rome qui pleure. Les transports ne fonctionnent pas aussi bien qu'à Hong Kong, à la bonne heure !
Rome ne fait pas partie du haut du panier avec son administration qui effraie même les italiens, ses taxis roublards - rassurez-vous, ce n'est pas propre à Rome - et sa circulation alternée...
Rome est invivable et tellement désirable. Pourquoi tant de gens cherchent à y venir, à y séjourner, à y vivre, à y rester, malgré les difficultés ? C'est que l'enjeu est grand. A vous la beauté, le chaos, l'histoire et ses infinies strates de culture. A vous le soleil, les terrasses de café, les pâtes, les pizza, les glaces. Oui, tous les clichés sont là. C'est tellement bon de se faire plaisir, et à Rome, pour pas cher. Pourquoi bouder ?
C'est là que vous voulez être et pas chez le 1er de la classe à Vancouver. Vous voulez ses fontaines aux coins des rues, cette eau du fleuve qui rugit, ce ciel bleu azur, ces promenades dans les ruelles. Vous voulez tout cela et plus encore. Et cela ne se mesure pas, ne se jauge pas.
Tous les classements du monde n'y feront rien. C'est votre Rome, à vous et à personne d'autres. Personne ne peut l'altérer dans vos souvenirs, personne ne peut vous obliger à y aimer ce que vous ne voulez pas aimer. Si l'Ara Pacis vous laisse de marbre, direction la Place d'Espagne.
J'aime ce qui est dit dans cet article : "Nos villes nous sont propres, sont à nous. Aucune ville ne signifie la même chose pour deux personnes, alors comment peux-on les mesurer ?". C'est vrai, pourquoi mon amour de Rome est meilleur ou plus mauvais que votre amour de Vancouver.
Il n'y a pas de réponse. Il n'y a que votre réponse qui compte. C'est votre Rome, et c'est votre Vancouver. Inclassables. Le dernier paragraphe est éclairant et je vous en livre une brève traduction :"Bien sûr, la difficulté ultime de ces classements, est que les goûts sont individuels... "La ville est une réalité unique et privée" écrit Jonathan Raban auteur de Soft City. Il propose que Londres est une "Soft City" que chacun refait à sa manière, dans laquelle chaque lieu évoque un souvenir personnel ou une connexion, et dans laquelle nous naviguons à travers notre propre carte mentale."
Remplacez Londres par Rome. Rome vous est unique et aucun classement n'y pourra rien changer.
Je vous invite à découvrir cet article du Financial Times : Liveable V Lovable.
Vos Chemins Mènent à Rome
Raccourci linguistique de l'anglais au français, avec Vivable ou Aimable, la question qui se pose est : qu'est-ce-qui différencie une ville qui a tous les attraits et toutes les qualités d'une ville à vivre, d'une ville que l'on aime tout simplement...
Je me rappelle toujours ces paroles d'une amie, que je répète souvent : "Paris est belle, Rome est charmante."
Rome, comme Paris, ne font pas la une des classements des villes où il fait bon vivre - plutôt des villes à l'immobilier à prix élevés - et pourtant. Paris est la plus belle ville du monde et Rome vous prend au coeur et ne vous lâche plus. Pourquoi ?
Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi des villes comme Vancouver, Vienne, Zürich, Genève, Copenhague ou Münich font la tête de ces classements où il fait bon vivre ? Non, vraiment ? Et bien simplement, parce que ces villes sont mesurées et mesurables !
Combien de parcs par habitants, de réseaux de transports publics, de services publics, d'hôtels de standing, de qualité de l'air,... On compte, on classe, on analyse. Et voilà le classement qu'il est beau !
Qui a envie de vivre à Vancouver ? Ok, j'ai eu cette tentation de jeunesse au retour d'un voyage au Canada. Vous êtes proche des grands parcs, mais comparée à Rome, tout de même.
Oui, pour certains Rome est sale, Rome est propre, Rome est sûre, Rome est remplie de pickpockets, Rome se vide en août de ses habitants et se remplie de touristes, Rome est jeune et active, Rome est archéologie et du passé, Rome qui rit, Rome qui pleure. Les transports ne fonctionnent pas aussi bien qu'à Hong Kong, à la bonne heure !
Rome ne fait pas partie du haut du panier avec son administration qui effraie même les italiens, ses taxis roublards - rassurez-vous, ce n'est pas propre à Rome - et sa circulation alternée...
Rome est invivable et tellement désirable. Pourquoi tant de gens cherchent à y venir, à y séjourner, à y vivre, à y rester, malgré les difficultés ? C'est que l'enjeu est grand. A vous la beauté, le chaos, l'histoire et ses infinies strates de culture. A vous le soleil, les terrasses de café, les pâtes, les pizza, les glaces. Oui, tous les clichés sont là. C'est tellement bon de se faire plaisir, et à Rome, pour pas cher. Pourquoi bouder ?
C'est là que vous voulez être et pas chez le 1er de la classe à Vancouver. Vous voulez ses fontaines aux coins des rues, cette eau du fleuve qui rugit, ce ciel bleu azur, ces promenades dans les ruelles. Vous voulez tout cela et plus encore. Et cela ne se mesure pas, ne se jauge pas.
Tous les classements du monde n'y feront rien. C'est votre Rome, à vous et à personne d'autres. Personne ne peut l'altérer dans vos souvenirs, personne ne peut vous obliger à y aimer ce que vous ne voulez pas aimer. Si l'Ara Pacis vous laisse de marbre, direction la Place d'Espagne.
J'aime ce qui est dit dans cet article : "Nos villes nous sont propres, sont à nous. Aucune ville ne signifie la même chose pour deux personnes, alors comment peux-on les mesurer ?". C'est vrai, pourquoi mon amour de Rome est meilleur ou plus mauvais que votre amour de Vancouver.
Il n'y a pas de réponse. Il n'y a que votre réponse qui compte. C'est votre Rome, et c'est votre Vancouver. Inclassables. Le dernier paragraphe est éclairant et je vous en livre une brève traduction :"Bien sûr, la difficulté ultime de ces classements, est que les goûts sont individuels... "La ville est une réalité unique et privée" écrit Jonathan Raban auteur de Soft City. Il propose que Londres est une "Soft City" que chacun refait à sa manière, dans laquelle chaque lieu évoque un souvenir personnel ou une connexion, et dans laquelle nous naviguons à travers notre propre carte mentale."
Remplacez Londres par Rome. Rome vous est unique et aucun classement n'y pourra rien changer.
Je vous invite à découvrir cet article du Financial Times : Liveable V Lovable.
Vos Chemins Mènent à Rome
Commentaires
jamais revenue...
Volare... la la la la
Le chante tu toujours en te rasant ?